Bilan de compétences: le guide complet

Changer de voie, évoluer dans son entreprise, se reconvertir… Le bilan de compétences est souvent présenté comme la clé pour y voir plus clair dans son projet professionnel.

Vous faites partie des 49 % de français qui envisagent de se reconvertir ? Vous vous posez des questions sur votre avenir professionnel ? Vous avez l’impression d’être arrivé à un tournant de votre carrière, mais vous ne savez pas quelle direction prendre ? Trouver du travail en tant que demandeur d’emploi, changer de métier, évoluer dans son entreprise ou simplement confirmer que l’on est sur la bonne voie… Autant de raisons qui poussent chaque année des milliers de professionnels à réaliser un bilan de compétences.

Outil précieux d’orientation et de développement professionnel, le bilan de compétences permet de faire le point sur ses compétences, ses motivations et ses aspirations. Il offre un cadre structuré pour réfléchir à son parcours professionnel, mieux comprendre ses forces et définir un projet professionnel qui a du sens. Mais concrètement, comment ça fonctionne ? Qui peut en bénéficier et sous quelles conditions ? Combien coûte-t-il, et comment le financer ?

Que vous soyez salarié, indépendant ou en recherche d’emploi, Deel vous explique tout sur le bilan de compétences : ses objectifs, son déroulement, les démarches à suivre et les solutions de financement disponibles. Découvrez comment le bilan de compétences peut vous aider dans votre projet de reconversion ou votre orientation professionnelle.

Qu’est-ce qu’un bilan de compétences ?

Le bilan de compétences est un dispositif encadré par le Code du travail (articles L.6313-1 et R.6313-4). Il permet à toute personne active de faire le point sur ses compétences professionnelles, ses motivations et ses aspirations. Son objectif est de construire un projet professionnel en adéquation avec ses envies et la réalité du marché du travail.

Concrètement, il s’agit d’un accompagnement individuel réalisé par un organisme spécialisé et agréé Qualiopi. Cette démarche se déroule sur plusieurs semaines et alterne entre entretiens individuels avec un consultant, tests d’orientation et exercices d’auto-évaluation. L’idée n’est pas seulement de dresser la liste de ses compétences, mais aussi d’identifier ce qui vous motive réellement, vos forces et vos axes de progression, pour envisager la suite de votre carrière de manière plus sereine et éclairée.

À la fin du processus, un document de synthèse est remis au bénéficiaire. Celui-ci reprend les conclusions du bilan de compétences et les étapes recommandées pour concrétiser un projet professionnel réaliste : formation professionnelle, recherche d’un nouvel emploi, montée en compétences ou même création d’entreprise.

Pourquoi faire un bilan de compétences ?

Les motivations pour entamer un bilan de compétences sont nombreuses et varient d’une personne à l’autre. Voici quelques raisons fréquentes qui poussent à franchir le pas :

• Se reconvertir : vous envisagez un changement de métier, mais vous hésitez encore sur la direction à prendre ? Le bilan vous aide à clarifier vos envies, à explorer des pistes réalistes et à valider un projet de reconversion adapté à vos compétences et aspirations.
• Évoluer professionnellement : vous souhaitez obtenir une promotion, changer de poste au sein de votre entreprise ou développer de nouvelles compétences ? Le bilan de compétences vous permet d’identifier vos points forts et les domaines à renforcer pour atteindre vos objectifs.
• Retrouver du sens dans son travail : il arrive qu’après plusieurs années dans un même emploi, on ressente une perte de motivation ou une impression de stagnation. Un bilan permet de prendre du recul et de redéfinir ses priorités professionnelles.
• Anticiper une perte d’emploi : dans un contexte de licenciement, de rupture conventionnelle ou d’un secteur en difficulté, le bilan de compétences est une excellente opportunité pour préparer la suite et rebondir efficacement.
• Gagner en confiance en soi : certaines personnes réalisent un bilan de compétences pour mieux comprendre leurs talents, valoriser leurs expériences et renforcer leur estime d’elles-mêmes. Cette prise de conscience permet d’aborder l’avenir avec plus d’assurance et de motivation.
• Faire un point après une longue période d’inactivité : pour les personnes en retour d’un congé parental, d’un congé maladie ou après une expatriation, le bilan de compétences peut être un excellent moyen de relancer sa carrière et de repositionner son profil sur le marché de l’emploi.

Qui peut faire un bilan de compétences ?

Le bilan de compétences est accessible à toutes les personnes actives, qu’elles soient en poste, en transition professionnelle ou en recherche d’emploi. Voici les principaux profils qui peuvent en bénéficier :

Salariés en CDI, CDD et intérimaires

Les salariés du secteur privé peuvent réaliser un bilan de compétences sous certaines conditions :

• En CDI : il faut justifier de 5 ans d’expérience professionnelle, dont au moins 12 mois dans l’entreprise actuelle ;
• En CDD : il faut justifier de 24 mois d’expérience (consécutifs, ou non) au cours des 5 dernières années, dont 4 mois sous CDD dans les 12 derniers mois ;
• Pour les intérimaires : il est souvent nécessaire d’avoir cumulé un certain nombre d’heures de mission.

Le bilan peut être réalisé pendant le temps de travail avec l’accord de l’employeur, ou en dehors via un financement personnel ou le CPF (Compte Personnel de Formation).

Travailleurs indépendants

Les freelances et autoentrepreneurs peuvent aussi réaliser un bilan de compétences pour faire le point sur leur vie professionnelle et envisager d’éventuelles évolutions de carrière. Leur financement passe généralement par le CPF ou des aides spécifiques selon leur secteur d’activité. Les chefs d’entreprise ne le savent pas toujours, mais s’ils souhaitent réaliser un bilan de compétences, ils peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt sous conditions.

Demandeurs d’emploi

Les personnes en recherche d’emploi peuvent bénéficier d’un bilan de compétences, notamment via France Travail (anciennement Pôle emploi), l’APEC (pour les cadres) ou des dispositifs spécifiques. Un bilan peut être utile pour mieux cibler ses candidatures, définir une stratégie de reconversion si le secteur est bouché, ou améliorer son employabilité.

Fonctionnaires et agents publics

Les agents de la fonction publique (État, territoriale, hospitalière) ont également accès au bilan de compétences, sous certaines conditions. En effet, il faudra justifier de 10 ans d’ancienneté minimum dans le secteur public. Le financement peut être pris en charge par leur employeur ou via des dispositifs spécifiques.

Personnes en situation de handicap

L’Agefiph offre des aides dédiées aux personnes en situation de handicap. Ces aides peuvent financer partiellement ou totalement leur bilan de compétences et appuyer des démarches d’orientation et de projet de formation.

Comment se déroule un bilan de compétences ?

Un bilan de compétences suit un processus structuré en trois phases : la phase préliminaire, la phase d’investigation et la phase de conclusion. Ce cadre méthodique permet d’assurer une exploration complète du parcours professionnel du bénéficiaire et de lui fournir des pistes concrètes pour son avenir.

L’ensemble du bilan dure jusqu’à 24 heures, réparties sur plusieurs semaines (généralement entre 8 et 12 semaines). Ces heures comprennent des entretiens individuels, des tests, des analyses et du travail personnel.

Phase préliminaire

L’étape préliminaire est essentielle : c’est elle qui définit les contours du bilan et permet de s’assurer que la démarche correspond aux attentes du bénéficiaire. Pendant cette phase, les objectifs seront de :

• Clarifier les motivations et les attentes du bénéficiaire ;
• Expliquer les méthodes et outils qui seront utilisés ;
• Poser le cadre du bilan et vérifier l’engagement du bénéficiaire dans la démarche.

Le premier entretien avec le consultant est un moment clé. Il permet de faire connaissance, de poser les bonnes questions et d’ajuster le déroulement du bilan en fonction des besoins spécifiques de la personne accompagnée.

Une fois cette première étape validée, le bilan peut réellement commencer avec la phase d’investigation.

Phase d’investigation

C’est le cœur du bilan de compétences. Cette phase consiste à analyser en profondeur le parcours du professionnel, ses compétences, ses motivations et ses opportunités d’évolution professionnelle. L’occasion de poser un cadre sur les aspirations profondes du bénéficiaire :

• Faire le point sur les compétences et les expériences : identification des savoirs (connaissances), savoir-faire (compétences techniques) et savoir-être (qualités personnelles) ;
• En savoir plus sur les intérêts et motivations profondes : quels sont les éléments qui rendent un travail épanouissant ? Quelles sont les valeurs importantes pour le bénéficiaire ?
• Passer des tests d’orientation et de personnalité : ces tests permettent d’identifier les environnements professionnels compatibles avec la personne (métiers, secteurs, types d’organisation, modes de travail) ;
• Analyser le marché du travail : quelles sont les opportunités professionnelles réalistes en fonction du profil et des compétences du bénéficiaire ?

Cette phase se base souvent sur des outils variés : tests psychométriques, exercices de réflexion, entretiens approfondis, mises en situation…

Au fur et à mesure des séances, le consultant affine les pistes explorées et aide le bénéficiaire à identifier des options viables pour son avenir.

Phase de conclusion

Après plusieurs semaines d’exploration, il est temps d’un dernier rendez-vous, afin de synthétiser les résultats et de construire un plan d’action concret sur mesure. Cette phase est importante, car elle permet au bénéficiaire de quitter le bilan avec une vision claire de la suite. Voici les dernières étapes :

• Le consultant présente une synthèse des compétences, motivations et pistes d’évolution identifiées ;
• Il remet un document de synthèse écrit qui reprend les éléments clés du bilan et sert de référence pour les étapes à venir ;
• Le bénéficiaire dispose d’un plan d’action concret avec les prochaines étapes en fonction des objectifs retenus (formation, recherche d’emploi, mobilité interne, création d’entreprise).

Certains bénéficient ensuite d’une dernière visite post-bilan, qui a lieu quelques mois après la fin du bilan de compétences, afin de vérifier que le bénéficiaire a bien avancé dans ses démarches.

Combien coûte un bilan de compétences ?

Le bilan de compétences représente un investissement financier conséquent, mais heureusement, plusieurs options de financement existent pour alléger la facture.

Le prix d’un bilan de compétences varie en fonction de plusieurs critères :

• L’organisme choisi : les centres agréés, certifiés Qualiopi ou spécialisés dans certains secteurs, peuvent pratiquer des tarifs plus élevés ;
• Le format du bilan : un bilan réalisé en présentiel peut coûter plus cher qu’un bilan 100 % en ligne ;
• La durée et l’accompagnement : certains bilans proposent un suivi post-bilan inclus, ce qui peut gonfler un peu le prix.

En moyenne, le prix d’un bilan de compétences se situe entre 1 500 € et 3 000 €.

• Les formules basiques (entièrement en ligne, avec moins d’heures d’accompagnement) commencent autour de 1 000 € à 1 500 € ;
• Les bilans plus approfondis, incluant des suivis personnalisés et un accompagnement renforcé, coûtent généralement entre 2 000 € et 3 000 € ;
• Certains bilans haut de gamme, avec coaching complémentaire, peuvent aller jusqu’à 4 000 €.

Si ce coût peut sembler élevé, il ne faut pas oublier que le bilan de compétences est un véritable investissement pour l’avenir, permettant de sécuriser son parcours professionnel et d’ouvrir de nouvelles opportunités.

Heureusement, plusieurs solutions existent pour financer totalement ou partiellement son bilan.

Comment financer un bilan de compétences ?

Le Compte Personnel de Formation (CPF)

Le Compte Personnel de Formation (CPF) est aujourd’hui le mode de financement le plus courant pour un bilan de compétences. Chaque salarié ou indépendant dispose d’un CPF, alimenté en euros chaque année.

• Un salarié cumule 500 € par an (plafonné à 5 000 €) sur son CPF, ou 800 € par an (plafonné à 8 000 €) pour les travailleurs peu qualifiés.
• Un bilan de compétences est éligible au CPF. Il peut donc être financé en partie via ce dispositif.
• Le bénéficiaire doit participer au financement du bilan de compétences via le CPF à hauteur de 102,23 €. Parfois, l’employeur peut prendre en charge cette somme.
• L’inscription et le financement se font directement sur MonCompteFormation.gouv.fr, sans nécessiter l’accord de l’employeur si le bilan est réalisé en dehors du temps de travail.

💡 Bon à savoir : si le solde CPF est insuffisant, il est possible de compléter avec un paiement personnel ou de solliciter une prise en charge supplémentaire par son employeur ou Pôle emploi.

L’employeur et le plan de développement des compétences

Un salarié peut également demander à son employeur de financer son bilan dans le cadre du plan de développement des compétences en entreprise.

Comment ça marche ?

• L’employeur peut proposer un bilan dans une démarche de mobilité interne, de reconversion ou d’évolution au sein de l’entreprise ;
• Si le bilan est réalisé sur le temps de travail, il nécessite l’accord de l’employeur ;
• Le coût du bilan est pris en charge intégralement par l’entreprise ;
• Une convention tripartite (salarié — employeur — organisme de formation) est signée pour formaliser l’accord.

💡 Bon à savoir : si le bilan est demandé par l’employeur, le salarié dispose d’un délai de 10 jours pour accepter ou refuser la proposition. En cas de refus, il ne peut pas être sanctionné par son employeur.

France Travail (Pôle emploi) et les dispositifs pour les demandeurs d’emploi

Les demandeurs d’emploi peuvent bénéficier d’un bilan de compétences pour clarifier leur projet professionnel et améliorer leur employabilité.

• France Travail peut financer tout ou partie du bilan via l’Aide Individuelle à la Formation (AIF) ;
• Les demandeurs d’emploi peuvent également utiliser leur CPF pour financer leur bilan ;
• Certains bilans de compétences sont accessibles via le Conseil en Évolution Professionnelle (CEP), un service d’accompagnement gratuit proposé par France Travail, l’APEC et Cap emploi.

💡 Bon à savoir : si vous êtes inscrit à France Travail, il est recommandé d’en parler à votre conseiller qui pourra vous orienter vers la meilleure solution de financement.

Autofinancement du bilan de compétences

Si aucune des options précédentes n’est envisageable ou si l’on souhaite réaliser un bilan sans passer par un financement institutionnel, il est toujours possible de le payer soi-même. En effet, de nombreux organismes proposent des facilités de paiement en 3 à 4 fois sans frais. Par ailleurs, certains prestataires offrent des bilans à partir de 900 €, permettant un accompagnement plus court pour les petits budgets.

L’autofinancement garantit une confidentialité totale, ce qui peut être un critère important pour certains professionnels souhaitant changer de voie sans en informer leur employeur.

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Pour de nombreux employés, faire des choix dans sa carrière est vital afin de garder l’envie de se dépasser et d’avancer. D’un autre côté, les entreprises souhaitent des employés toujours motivés et volontaires pour monter en compétences et pour améliorer la rétention des talents.

Se baser sur des données fiables permet de garantir que vous ne ratez jamais une opportunité de faire évoluer vos salariés. Le logiciel de gestion de carrière basé sur l’IA de Deel Engage vous permettra de :

• Construire des plans d’évolution de carrière pertinents à partir d’informations impartiales ;
• Mesurer, gérer les compétences pour tous, proposer les actions de formation adéquates en fonction de leurs centres d’intérêt ;
• Utiliser l’IA pour créer des plans de gestion de carrière basés sur des informations tangibles et fournir les supports de formation correspondants ;
• Réaliser des évaluations de performance régulières et des analyses des écarts de compétences.
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