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19 min read

Qu’est-ce qu’un licenciement abusif ?

RH globale

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Auteur

L'équipe Deel

Dernière mise à jour

14 avril, 2025

Publié

10 mars, 2025

Sommaire

Quelles sont les caractéristiques d’un licenciement abusif ?

Quelle différence entre licenciement abusif et démission forcée ?

Quels sont les droits dans le monde des lanceurs d’alerte face à un licenciement abusif ?

Quelles sont les conséquences d’un licenciement abusif pour les entreprises ?

Quelles sont les sanctions en France pour licenciement abusif ?

Quels sont les recours en cas de licenciement abusif en France ?

Comment les entreprises peuvent-elles éviter un licenciement abusif ?

Étude de cas : le succès de Cake en matière de conformité grâce à Deel

Assurez des licenciements équitables et légaux dans le monde entier avec Deel

Points clés à retenir :
  • Définition : un licenciement abusif viole le Code du travail ou le contrat de travail, incluant discrimination, représailles ou manque de justification.
  • Conséquences : sanctions financières, atteinte à la réputation et perte de productivité pour les entreprises.
  • Solutions : respectez la législation, documentez les procédures et utilisez un outil RH comme Deel pour rester en conformité.

Le licenciement abusif, ou licenciement sans cause réelle et sérieuse, désigne une rupture du contrat de travail effectuée pour des motifs illégaux. Il peut également résulter d’une violation des dispositions du Code du travail ou du contrat de travail établi entre l’employeur et le salarié.

Ce type de licenciement peut inclure des cas tels que des discriminations, des représailles pour des activités protégées, un refus de commettre des actes illégaux, ou encore la violation de termes contractuels.

Pour un employeur, comprendre et éviter le licenciement d’un salarié de manière abusive est essentiel afin de rester en conformité avec le droit du travail et d’éviter des conséquences juridiques lourdes. Dans cet article de Deel, nous explorons les tenants et aboutissants du licenciement abusif pour vous aider à mieux appréhender ce sujet RH important.

Quelles sont les caractéristiques d’un licenciement abusif ?

Un licenciement abusif, ou licenciement sans cause réelle et sérieuse, est défini par le Code du travail comme une rupture du contrat de travail dont le motif du licenciement est jugé injustifié par le conseil de prud’hommes. Voici les principales situations pouvant constituer un cas de licenciement abusif :

1. Discrimination

Le licenciement d’un salarié motivé par son origine, son sexe, sa religion, son âge ou tout autre critère protégé par la loi est considéré comme discriminatoire.

En France, l’article L1235-3 du Code du travail précise que, si le licenciement est jugé sans cause réelle et sérieuse, le salarié peut être réintégré dans l’entreprise avec maintien de ses avantages acquis. Si la réintégration est refusée par l’une des parties, le juge octroie une indemnité au salarié, qui ne peut pas être inférieure à six mois de salaire.

2. Représailles

Un salarié ne peut pas être licencié en représailles pour avoir dénoncé un harcèlement moral ou harcèlement sexuel, ou pour avoir participé à une enquête sur des pratiques illégales. Ce type de licenciement constitue une violation des droits fondamentaux du salarié et peut être qualifié de licenciement nul.

3. Violation d’un contrat

Une rupture du contrat de travail qui ne respecte pas les clauses d’un contrat écrit ou implicite peut être jugée abusive.

L’article L1235-1 du Code du travail stipule que le juge doit évaluer la régularité de la procédure et le caractère réel et sérieux des motifs invoqués par l’employeur. En cas de doute, celui-ci profite au salarié.

4. Refus d’actes illégaux

Si un salarié est licencié pour avoir refusé de participer à des activités illégales demandées par son employeur, cela constitue un licenciement abusif. Ce type de situation est une violation grave des droits du salarié, protégés par le droit du travail.

Les employeurs doivent veiller à ce que chaque procédure de licenciement respecte les dispositions légales. En cas de non-respect, le salarié peut saisir le conseil de prud’hommes, qui peut ordonner sa réintégration ou lui accorder une indemnité de licenciement proportionnelle à l’ancienneté du salarié et à la taille de l’entreprise (surtout pour les licenciements abusifs outre Atlantique).

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Quelle différence entre licenciement abusif et démission forcée ?

Bien que le licenciement abusif désigne un renvoi illégal, la démission forcée survient lorsque l’environnement de travail devient intenable pour un salarié. Ces situations peuvent inclure un harcèlement moral, des horaires de travail interminables ou encore une violation d’une liberté fondamentale.

Dans ces deux cas, si l’attitude de l’employeur constitue un manquement grave à ses obligations légales, il peut être tenu responsable devant le conseil des prud’hommes.

Quels sont les droits dans le monde des lanceurs d’alerte face à un licenciement abusif ?

Les lanceurs d’alerte, qui dénoncent des pratiques illégales ou contraires à l’éthique au sein d’une entreprise, bénéficient d’une protection renforcée contre les représailles, y compris le licenciement abusif.

  • En France, la loi Sapin II (2016) et la loi n° 2022-401 renforcent la protection des lanceurs d’alerte, interdisant toute mesure de représailles, y compris le licenciement. Les entreprises doivent garantir des canaux de signalement sécurisés et protéger l’identité des lanceurs d’alerte.
  • Aux États-Unis, le Whistleblower Protection Act de 1989 protège les salariés contre les licenciements ou autres représailles après un signalement. Les représailles incluent le licenciement, la rétrogradation ou la réduction de salaire. De plus, les lois fédérales, comme le Title VII du Civil Rights Act, s’appliquent aux employeurs de toutes tailles, bien que certaines lois fédérales concernent uniquement les entreprises ayant un faible nombre de salariés.
  • Dans l’Union européenne, la Directive européenne 2019/1937 impose aux entreprises de mettre en place des mécanismes de signalement sécurisés et de protéger les lanceurs d’alerte contre toute forme de représailles. Cette directive a été transposée en droit français, renforçant les obligations des employeurs.
  • Au Royaume-Uni, les salariés peuvent déposer une réclamation pour licenciement abusif devant un tribunal après une période d’emploi qualifiante, même contre de petits employeurs.
  • En Australie, la Fair Work Act de 2009 protège les salariés contre les licenciements injustes, même dans les petites entreprises. Les réclamations peuvent être déposées auprès de la Fair Work Commission.
  • Au Brésil, le Consolidação das Leis do Trabalho (CLT) exige une cause légitime pour tout licenciement. Les salariés peuvent contester les licenciements discriminatoires ou non conformes aux procédures légales devant les juridictions compétentes en droit du travail.

Quelles sont les conséquences d’un licenciement abusif pour les entreprises ?

Un licenciement abusif peut avoir de graves répercussions pour une entreprise, notamment :

  • Climat de travail : un licenciement perçu comme injuste peut perturber la cohésion de groupe et générer de la méfiance au sein de vos équipes.
  • Baisse de la motivation et de la productivité : les salariés restants peuvent se sentir en insécurité, ce qui entraîne une perte d’engagement, de productivité et entraîner une augmentation des absences.
  • Renouvellement du personnel : certains employés pourraient démissionner en solidarité avec leur collègue licencié à tort.
  • Image de marque de l’entreprise : une plainte rendue publique pour licenciement injustifié peut grandement nuire à la réputation de l’organisation.
  • Coûts financiers : les frais juridiques, les potentielles amendes et les montants d’indemnité peuvent avoir un impact significatif.

Il est donc bien moins coûteux de gérer les ruptures de contrat correctement dès le départ que de licencier abusivement une de vos recrues.

Quelques conseils pour éviter un licenciement abusif

  • Respecter scrupuleusement la procédure légale : assurez-vous de suivre toutes les étapes prévues par le Code du travail, notamment l’envoi d’une convocation à l’entretien préalable, la tenue de cet entretien, et la notification du licenciement par lettre recommandée avec accusé de réception. Toute irrégularité dans la procédure peut entraîner une requalification du licenciement en licenciement abusif.
  • Documenter les motifs du licenciement : conservez des preuves solides et objectives justifiant le licenciement, comme des avertissements écrits, le compte rendu de l’entretien préalable, les entretiens annuels de performance ou les copies de la lettre de licenciement. Ces documents peuvent être essentiels en cas de contestation devant les Prud’hommes.
  • Privilégier le dialogue et la médiation : avant d’envisager un licenciement, explorez les alternatives comme la médiation. Cela vous aide à éviter un conflit juridique et à préserver la relation employeur-salarié, sans oublier l’image de l’entreprise.

Quelles sont les sanctions en France pour licenciement abusif ?

Si le licenciement est reconnu comme abusif, le salarié peut obtenir plusieurs types d’indemnités, comme :

Indemnité prud’homale

Le salarié a droit à une indemnité légale de licenciement dont le montant est fixé selon le barème Macron. Ce barème prévoit un montant de l’indemnité minimum et maximum en fonction de l’ancienneté du salarié et de la taille de l’entreprise. Par exemple :

  • 1 an d’ancienneté : entre 1 et 2 mois de salaire brut.
  • 10 ans d’ancienneté : entre 3 et 10 mois de salaire brut.
  • 30 ans d’ancienneté ou plus : de 3 à 20 mois de salaire brut.

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Indemnité compensatrice de préavis

Si l’employeur n’a pas respecté le préavis prévu par le contrat ou la convention collective, le salarié peut percevoir une indemnité équivalente au salaire qu’il aurait perçu pendant cette période.

  • Indemnité compensatrice de congés payés : le salarié a droit au paiement des congés payés non pris à la date de la rupture du contrat.
  • Indemnité légale ou conventionnelle de licenciement : en cas de licenciement irrégulier, le salarié peut également percevoir l’indemnité légale ou conventionnelle de licenciement, calculée en fonction de son ancienneté.

Dommages et intérêts

Le salarié peut demander des dommages et intérêts pour compenser le préjudice moral ou matériel subi en raison du licenciement abusif. Ce préjudice peut inclure :

  • le stress ou l’atteinte à la réputation ;
  • les difficultés financières liées à la perte d’emploi ;
  • les impacts sur la vie personnelle et familiale.

Requalification d’une rupture conventionnelle

Si une rupture conventionnelle a été conclue sous pression ou manipulation de l’employeur, elle peut être requalifiée en licenciement abusif. Dans ce cas, le salarié pourra bénéficier des mêmes indemnisations qu’en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Quels sont les recours en cas de licenciement abusif en France ?

En France, lorsqu’un licenciement est jugé abusif, sans cause réelle et sérieuse, ou irrégulier (non-respect des procédures légales), le salarié dispose de plusieurs recours pour faire valoir ses droits. Ces recours visent à réparer les préjudices subis et à sanctionner l’employeur en cas de manquement.

Saisir le conseil de prud’hommes

Le salarié peut contester son licenciement en saisissant le conseil de prud’hommes dans un délai de 12 mois à compter de la notification du licenciement. Cette juridiction est compétente pour examiner les litiges liés au contrat de travail et déterminer si le licenciement est abusif.

Réintégration du salarié dans l’entreprise

Si le licenciement est jugé abusif, le salarié peut demander sa réintégration dans l’entreprise avec maintien de ses avantages acquis (ancienneté, salaire, etc.). Cependant, cette option nécessite l’accord des deux parties (employeur et salarié). En cas de refus de réintégration, des indemnités compensatoires sont accordées.

Comment les entreprises peuvent-elles éviter un licenciement abusif ?

Pour éviter les réclamations liées à un licenciement abusif, les entreprises doivent mettre en place des mesures proactives, notamment :

  • Politiques claires d’emploi : documentez et communiquez clairement sur vos politiques relatives à la discrimination, au harcèlement et aux procédures de licenciement.
  • Formation des salariés : proposez des formations régulières sur le droit du travail, les pratiques anti-discrimination et le comportement éthique.
  • Communication ouverte : maintenez des lignes de communication ouvertes avec les employés et traitez les problèmes avant qu’ils ne s’aggravent.
  • Offboarding : lorsque cela est possible, organisez un entretien de départ pour garantir que l’employé se sente traité équitablement.
  • Documentation systématique : conservez des dossiers détaillés sur les problèmes de performance et les raisons du licenciement, y compris des copies des lettres de licenciement.
  • Consultations juridiques : consultez un avocat avant de prendre des décisions de licenciement, en particulier dans les cas complexes.
  • Contrats de travail : utilisez des contrats de travail qui définissent explicitement les conditions d’emploi, y compris les clauses de rupture.

Une solution RH globale comme Deel peut également aider à garantir la conformité avec les lois locales et internationales en matière d’emploi. La plateforme Deel simplifie la gestion des contrats, des salaires et de la documentation des employés, réduisant ainsi les risques de réclamations pour licenciement abusif.

Étude de cas : le succès de Cake en matière de conformité grâce à Deel

Cake, une entreprise implantée aux quatre coins du globe, spécialisée dans les plans d’actionnariat salarié, a utilisé la plateforme Deel pour optimiser ses processus de recrutement et son système de gestion RH. En pleine expansion internationale, Cake souhaitait s’assurer que ses offres pour les talents mondiaux soient compétitives et conformes aux réglementations internationales du travail.

Grâce à Deel, l’entreprise a pu recruter à l’échelle mondiale de manière rentable tout en garantissant la conformité, notamment dans le cadre complexe des lois américaines sur l’emploi.

Deel garantit un recrutement mondial rentable, offrant une confiance en matière de conformité, en particulier dans le paysage complexe des lois américaines sur l’emploi.

—Charlie Ross,

Directeur Général, Cake

Assurez des licenciements équitables et légaux dans le monde entier avec Deel

Pour éviter les risques liés aux licenciements abusifs, il est essentiel de disposer d’un SIRH global fiable qui offre des solutions adaptées aux complexités du recrutement et des licenciements internationaux.

Deel aide les entreprises à gérer les licenciements de manière légale et équitable dans plus de 150 pays. De la conformité à la gestion des contrats, Deel garantit que votre entreprise reste en conformité avec la loi.

De plus, avec Deel Engage, vous pouvez former vos équipes RH et dirigeantes pour qu’elles restent à jour sur les évolutions des lois du travail dans le monde entier. Cela leur permettra d’acquérir les compétences nécessaires pour gérer toutes les situations de manière conforme.

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FAQs

Non, en France, un salarié ne peut pas contester un licenciement devant les Prud’hommes s’il survient avant la fin de la période d’essai. Durant cette période, l’entreprise comme le salarié peuvent rompre le contrat de travail sans obligation de motiver la décision, sauf en cas de discrimination ou de violation des droits fondamentaux, où cela pourrait être dénoncé.

Oui, un licenciement économique peut être contesté s’il ne respecte pas les critères légaux. Par exemple, l’entreprise doit prouver une difficulté économique, une mutation technologique ou une réorganisation nécessaire à sa survie. Si ces motifs sont absents ou si la procédure n’a pas été correctement suivie, le licenciement pourrait être requalifié en abusif par les Prud’hommes.

Un employeur peut invoquer un licenciement pour motif personnel lorsqu’il repose sur une cause réelle et sérieuse. Comme une faute professionnelle (faute grave, faute lourde), une insuffisance professionnelle ou des absences répétées perturbant la bonne marche de l’entreprise. Il est essentiel que ces motifs de licenciement soient étayés par des faits et documentés pour être considérés comme légitimes.

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