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6 mins

Calculer le seuil de rentabilité

Global Payroll

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Auteur

L'équipe Deel

Dernière mise à jour

14 février, 2025

Publié

14 février, 2025

Sommaire

Qu’est-ce que le seuil de rentabilité ?

Seuil de rentabilité VS point mort : quelles différences ?

Comment calculer le seuil de rentabilité ?

Pourquoi calculer son seuil de rentabilité ?

Comment améliorer son seuil de rentabilité ?

Gérer son seuil de rentabilité avec Deel

Points clés à retenir :
  • Le seuil de rentabilité est le point où une entreprise couvre l’ensemble de ses charges et commence à générer du profit.
  • Son calcul repose sur les charges fixes, les charges variables et la marge sur coût variable, permettant d’identifier le chiffre d’affaires minimum à atteindre.
  • Optimiser son seuil de rentabilité passe par l’augmentation des marges, la réduction des coûts et l’amélioration de l’efficacité opérationnelle.

Savoir si une entreprise est rentable ne se résume pas uniquement à analyser son chiffre d’affaires. Le seuil de rentabilité est un indicateur clé qui permet d’évaluer le niveau de ventes nécessaire pour couvrir toutes les charges de l’entreprise et assurer son équilibre financier. Il sert de repère pour anticiper les besoins en financement et ajuster le volume d’activité en conséquence.

Chez Deel, nous accompagnons les entreprises dans l’optimisation de leur gestion interne pour atteindre plus facilement un seuil de rentabilité favorable. Découvrez comment calculer et améliorer votre seuil de rentabilité pour piloter votre activité avec plus de sérénité.

Qu’est-ce que le seuil de rentabilité ?

Le seuil de rentabilité correspond au moment où les bénéfices couvrent l’ensemble des coûts de l’entreprise.

Cet indicateur essentiel de tout business plan détermine le moment où votre entreprise ne génère peut-être pas encore de profit, mais ne réalise plus de pertes. À ce stade, tous les coûts engendrés par les charges opérationnelles de votre structure (que ce soit des salaires, la location d’un local ou de matériel, etc.) sont remboursés par le chiffre d’affaires annuel généré.

En anglais, on appelle cela le « break-even point ». C’est le montant de chiffre d'affaires minimum à atteindre pour ne pas être en déficit. Tant que le seuil de rentabilité n’est pas atteint, l’entreprise dépense plus qu’elle ne gagne. Par contre, dès que celui-ci est franchi, cela signifie que vous êtes sur la bonne voie, et que l’entreprise commence à dégager des bénéfices !

L’idée est d’utiliser cet indicateur pour vérifier que votre projet est viable, poser des objectifs mesurables, un calendrier d’échéances clair, et anticiper au maximum les risques financiers.

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Seuil de rentabilité VS point mort : quelles différences ?

Même si ces notions sont souvent utilisées de façon interchangeable, elles n’ont pas exactement la même signification. Elles doivent être séparées dans tout business plan de création d’entreprise ou analyse financière.

En effet, si le seuil de rentabilité représente le montant du chiffre d’affaires à atteindre pour couvrir l’ensemble des coûts fixes et variables d’une entreprise ; le point mort, quant à lui, exprime ce même seuil en jours plutôt qu’en euros.

Concrètement, le calcul du point mort permet de mesurer le nombre de jours qu’il faudra à votre entreprise pour ne plus être en déficit et commencer à générer du bénéfice.

Par exemple, si votre seuil de rentabilité est de 50 000 € (pour rembourser de l’achat de matériel et de licence) et que vous générez 10 000 € de revenus par mois, alors votre point mort sera de 5 mois.

Comment calculer le seuil de rentabilité ?

Les éléments clés de la formule du seuil de rentabilité

Pour calculer le seuil de rentabilité d’une entreprise, il faut tout d’abord comprendre trois notions clés : les charges fixes, les charges variables et la marge sur coût variable.

Les charges fixes

Penchons-nous d'abord sur les charges fixes. Il s’agit des dépenses indispensables de votre entreprise, qui reviennent tous les mois ou toutes les semaines.

Ce sont, par exemple :

  • le loyer de votre local ;
  • le salaire des employés ;
  • les assurances ;
  • les abonnements à des logiciels de gestion ;
  • les impôts ;
  • les taxes ;
  • la location de matériel ;
  • l’électricité ;
  • l’eau ;
  • le ménage, etc.

Ces charges sont complètement indépendantes de votre niveau d’activité et doivent être payées que votre entreprise dégage un chiffre d’affaires, ou non.

Les charges variables

À l’inverse, et comme son nom l’indique, les charges variables varient en fonction de votre activité. Typiquement, plus l’entreprise produit ou vend, plus les charges augmentent.

Il s’agit, par exemple, de :

  • coût des matières premières ;
  • emballages ;
  • commissions de vente ;
  • coûts d’expédition ou de transport ;
  • consommation d’énergie liée à la production ;
  • toute prestation de sous-traitance ou de maintenance liée aux ventes ou à la production de produits, etc.

La marge sur coût variable

La marge sur coût variable désigne la rentabilité d’un produit ou service, après déduction des charges variables. En somme, elle indique combien de charges fixes chaque vente couvre.

Voici la formule de calcul de cette marge :

  • Marge sur coût variable = Prix de vente - Charge variable (par unité vendue)

Si la marge est élevée, alors vous générez suffisamment de revenus pour couvrir les charges fixes. À l’inverse, si la marge est relativement faible, il faudra vendre plus pour atteindre l’équilibre.

Calcul du seuil de rentabilité

Maintenant que vous avez pris en main les différents composants du calcul, voici comment trouver votre « break-even point » :

Tout d’abord, calculez votre taux de marge sur coût variable :

  • Taux de marge sur coût variable = Marge sur coût variable / Chiffre d’affaires

Vous pouvez ensuite calculer le seuil de rentabilité :

  • Seuil de rentabilité = total des charges fixes / taux de marge sur coût variable

Si cela vous semble encore trop vague, pas de panique ! Voici un exemple concret pour mieux visualiser les choses :

Imaginez que vous gérez une boutique de vente de produits artisanaux en ligne. Le prix de vente de chacune de vos pièces est de 40 €. Vos charges variables par unité, comme le matériel nécessaire pour les créer, sont de 15 €.

De plus, vous avez 3 750 € de charges fixes, entre le loyer du local de stockage, l’abonnement internet et téléphone, ainsi que vos frais de publicité sur les réseaux sociaux.

La marge sur coût variable sera donc de : 40 € - 15 € = 25 €

Le taux de marge sur coût variable : 25 € / 40 € = 62.5 %

Seuil de rentabilité = 3 750 € / 0.625 = 6 000 € de CA

Il vous faudra donc vendre : 6 000 € / 40 € = 150 articles pour atteindre votre seuil de rentabilité mensuel.

Pourquoi calculer son seuil de rentabilité ?

Le seuil de rentabilité est un indicateur clé pour de nombreuses entreprises. C’est ce qui permet d’évaluer la viabilité d’un projet et d’anticiper les besoins en chiffres d’affaires pour ne pas être en déficit.

Grâce à ce taux, vous connaissez exactement le nombre de services ou de produits que vous devez vendre pour rentrer dans vos frais. Tout le reste est du bonus !

Le seuil de rentabilité a aussi une valeur ajoutée pour la stratégie d’expansion de votre entreprise :

  • Optimisation des prix : avez-vous besoin d’ajuster les prix pour garantir un meilleur niveau de chiffre d’affaires ?
  • Réduction des coûts : si votre seuil est trop élevé, évaluez l’ensemble des charges, fixes ou variables. Pouvez-vous couper certaines charges fixes ou renégocier certains coûts variables ?
  • Planification concrète de votre avenir : avez-vous besoin d’investissement supplémentaire pour améliorer l’activité de l’entreprise sur le long terme ? Pourriez-vous vous permettre de recruter ou d’acheter une nouvelle machine ?
  • Recherche de financement : le seuil de rentabilité est-il suffisamment bon pour attirer des investisseurs si nécessaire ? N’oubliez pas qu’une banque peut être rassurée et vous prêter plus facilement les fonds si vous avancez un seuil de rentabilité atteignable.

Suivre régulièrement ce taux et le recalculer fréquemment est aussi recommandé. C’est ce qui va vous permettre de suivre en temps réel si l’entreprise a une bonne stratégie, ou si, au contraire, il faut réajuster certains coûts, prix ou volumes de vente. Ce seuil de rentabilité vous aide aussi à identifier rapidement les périodes à risque et à prendre les mesures nécessaires pour éviter tout déficit.

Comment améliorer son seuil de rentabilité ?

Le seuil de rentabilité est donc un bon indicateur de la performance de votre entreprise. Si celui-ci est trop élevé, cela signifie que vous devez générer un chiffre d'affaires assez conséquent pour couvrir tous les coûts associés, ce qui n’est pas forcément idéal.

Mais, alors, comment un chef d’entreprise peut-il améliorer son seuil de rentabilité ? Pour cela, plusieurs techniques s’offrent à vous.

Augmenter la marge sur coût variable

C’est l’une des façons les plus directes pour améliorer le seuil de rentabilité.

Pour cela, vous pouvez soit augmenter le prix de vente unitaire de vos produits ou services, ce qui permet d’augmenter la marge, soit réduire les coûts variables en renégociant le prix de vos matières premières, l'achat de marchandises, ou en optimisant la production.

Si cela paraît simple, la mise en pratique ne l’est pas forcément. En effet, augmenter vos prix peut vous faire perdre une partie de votre clientèle ou donner mauvaise réputation à votre entreprise qui perdra des profits par rapport à ses concurrents.

Côté coûts variables, les fournisseurs peuvent ne pas accepter de renégociation et certains prix peuvent être incompressibles. De plus, il ne faut pas économiser sur les coûts variables en dépit de la qualité, ce qui pourrait nuire à la réputation de votre entreprise.

Réduire les charges fixes annuelles

Diminuer les coûts fixes permet de baisser le seuil de rentabilité et d’atteindre plus rapidement l’équilibre financier.

Vous pouvez, par exemple, décider de supprimer un loyer trop élevé, un abonnement peu utilisé ou même externaliser des fonctions, comme le marketing ou le service client. En utilisant des prestataires de services ponctuels ou des freelances pour certaines tâches, comme chef marketing réseaux sociaux ou expert-comptable, cela peut éviter les coûts liés aux charges sociales et avantages sociaux d’employés ou des salaires à temps plein.

Optimiser l’organisation de votre entreprise

Souvent, la clé d’économies se trouve dans une meilleure gestion en interne. Cela permet d’améliorer l’efficacité opérationnelle et d’augmenter la rentabilité, sans forcément augmenter les ventes.

Commencez par faire l’inventaire des tâches courantes de votre entreprise. Pourriez-vous en automatiser certaines ? Ou utiliser des outils tech pour la gestion RH ou de la paie ? Ce type d’options peut vous aider à réduire la main-d'œuvre nécessaire et à optimiser le temps de travail de vos collaborateurs.

Vous pouvez ensuite observer certains KPI, indicateurs de la performance de vos équipes : fonctionnent-elles à plein régime ? Faut-il organiser des formations, améliorer l’onboarding, créer un plan de développement des compétences ou améliorer leur bien-être au travail ?

Tous ces facteurs peuvent influencer positivement la productivité de vos équipes et vous aider à produire mieux, plus rapidement, et ce, pour un coût égal.

Gérer son seuil de rentabilité avec Deel

Optimiser et visualiser la rentabilité de votre entreprise ne devrait pas être une tâche complexe. Il s’agit d’un indicateur essentiel sur lequel vous devez avoir une visibilité constante.

Avec sa plateforme centralisée, Deel vous permet d’accéder en quelques clics seulement à l’ensemble des données de votre entreprise. Suivez la gestion de la paie, l’organigramme de votre entreprise, la satisfaction de vos équipes et même la conformité depuis une plateforme unique, et délestez vos équipes de cette charge administrative pour se concentrer sur leur cœur de métier.

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