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Qu’est-ce que la cartographie des risques ? Notre guide complet
Légal et conformité

Auteur
L'équipe Deel
Dernière mise à jour
17 avril, 2025
Publié
17 avril, 2025

Sommaire
Qu’est-ce que la cartographie des risques ?
Pourquoi la cartographie des risques est-elle indispensable pour les entreprises ?
Quels sont les risques à intégrer dans la cartographie ?
Comment construire une cartographie des risques ?
Une cartographie des risques peut-elle évoluer avec le temps ?
Comment Deel peut vous aider à piloter vos risques RH à l’international
Points clés à retenir :
- La cartographie des risques identifie, évalue et hiérarchise les menaces pesant sur l’entreprise pour mieux les anticiper.
- Elle couvre tous les types de risques : stratégiques, opérationnels, financiers, réglementaires, sociaux et environnementaux.
- Cet outil de pilotage doit être mis à jour régulièrement pour suivre l’évolution du contexte et des enjeux de l’entreprise.
Anticiper les menaces pouvant affecter votre activité, qu’elles soient financières, légales, opérationnelles ou humaines, est un enjeu crucial pour toute entreprise, que vous soyez une multinationale ou une PME. La cartographie des risques permet de les identifier, de les visualiser et d’y répondre de manière proactive.
Et si vous développez votre activité à l’international, des partenaires comme Deel vous ajoutent un niveau de sécurité supplémentaire face aux risques, en vous aidant à assurer la conformité de l’ensemble de vos démarches RH. Suivez le guide !
Qu’est-ce que la cartographie des risques ?
La cartographie des risques est un outil de gestion des risques et d’analyse utilisé par les entreprises. Le but ? Visualiser, analyser et prioriser les menaces susceptibles d’affecter le résultat et l’activité de l’entreprise, le tout sur un graphique simple et accessible.
Pour cela, les services RH ou l’équipe de direction listent les risques majeurs auxquels l’entreprise est exposée, puis les classent en fonction de leur niveau de probabilité et de leur impact. Généralement, cette cartographie est représentée sous forme de tableau ou de graphique, afin de faciliter l’identification et la visualisation de ceux-ci.
Contrairement aux idées reçues, la cartographie des risques n’est pas réservée qu’aux grandes entreprises et autres multinationales ! Cet outil de pilotage interne peut avoir une grande valeur ajoutée pour tout type d’entreprises, que vous soyez une PME, une ETI ou une grande organisation.
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Pourquoi la cartographie des risques est-elle indispensable pour les entreprises ?
Toute entreprise, peu importe sa taille et son secteur d’activité, est confrontée à des risques. C’est encore plus vrai dans l’environnement actuel qui voit la concurrence se délocaliser au-delà des frontières et devenir de plus en plus agressive. Crises géopolitiques, volatilité des marchés, dérèglement climatique… Les incertitudes sont nombreuses et peuvent avoir un impact direct sur votre activité.
Les nombreuses règlementations imposées par ce nouveau paysage concurrentiel renforcent aussi la nécessité d’avoir une approche proactive de la maîtrise des risques. On pense notamment à la loi Sapin II, qui impose aux entreprises de mettre en place des dispositifs de prévention de la corruption, incluant une cartographie des risques. C’est aussi un levier de confiance pour l’ensemble de vos partenaires, qu’ils soient financiers, commerciaux ou vos propres collaborateurs.
Ainsi, mettre en place cette identification des risques, c’est sécuriser sa prise de décision en ayant la meilleure vision possible des menaces qui peuvent toucher votre activité.
C’est également un formidable levier d’optimisation. Grâce à une hiérarchisation des risques, vous allouez vos ressources financières et humaines là où elles sont le plus utiles, en priorisant les actions à forte valeur ajoutée.
Enfin, l’analyse des risques est aussi un excellent outil de résilience. C’est ce qui renforce la capacité de votre entreprise à faire face à tout type d’imprévu et d’éventualité, ce qui rassure l’ensemble de vos collaborateurs.
Quels sont les risques à intégrer dans la cartographie ?
Pour cartographier correctement les risques auxquels est exposée votre entreprise, il faut tout d’abord identifier ceux qui peuvent la concerner, et les classer selon leur criticité (importance du risque).
Risques stratégiques et financiers
C’est, sans surprise, le premier risque auquel on pense pour une entreprise. Les risques stratégiques peuvent mettre en péril l’avenir d’une structure et ses choix de développement, comme la dépendance trop forte à un client ou à un fournisseur, des choix d’investissements risqués ou une erreur de positionnement sur un marché.
À cela s’ajoutent les risques financiers : fluctuations des taux de change, hausse des coûts des matières premières, évolution des taux d’intérêt ou difficultés de trésorerie. Une mauvaise anticipation peut avoir des conséquences lourdes sur la stabilité financière de votre entreprise.
Risques opérationnels et techniques
Cela correspond à tous les aléas pouvant entraver votre activité quotidienne. Il peut s’agir, par exemple, de pannes d’équipement, d’erreurs humaines, de défaillances dans la chaîne de production, de renvoi de produits ou de bug informatique ou de système d’information. Tous ces risques peuvent impacter la qualité de vos services, et donc la réputation de votre entreprise.
Risques réglementaires et de conformité
Les lois sont en constante évolution, peu importe où vous exercez votre activité dans le monde. Sans une veille continue sur les différentes législations qui vous concerne, vous vous exposez à des risques de non-conformité et donc de pénalités légales et financières.
Il peut s'agir du non-respect de la norme RGPD pour la protection des données, de la loi Sapin II pour la lutte contre la corruption, ou encore de règles sectorielles spécifiques… La cartographie des risques permet de garder une vision d’ensemble sur vos obligations légales et d’intégrer des dispositifs de contrôle adaptés.
Risques sociaux et humains
On pense moins souvent à ce type de risques et pourtant, cela peut lourdement entraver votre activité. Turnover élevé, conflits sociaux, tensions liées au télétravail ou encore perte de savoir-faire critique : tous ces éléments affectent directement la performance et la culture d’entreprise.
Risques environnementaux et géopolitiques
Ce type de risque doit impérativement être appliqué à votre audit interne, en particulier dans un contexte actuel particulièrement instable. Catastrophes naturelles, pénuries d’énergie, conflits impactant votre chaîne d’approvisionnement : ces risques, bien que souvent imprévisibles, doivent être anticipés pour sécuriser votre activité à long terme.
Comment construire une cartographie des risques ?
Suivez notre guide des bonnes pratiques à suivre pour la mise en place d’une cartographie sans failles.
Impliquer les bonnes parties prenantes
La première étape consiste à impliquer dans la gestion de projet toutes les parties prenantes : ressources humaines, direction générale, responsables opérationnels, finance, département juridique, mais aussi les représentants du personnel. L’idée est de pouvoir faire un état des lieux exhaustif des risques inhérents à votre entreprise, peu importe le poste d’activité.
Pensez aussi aux parties prenantes externes qui peuvent nourrir votre analyse : partenaires, fournisseurs critiques, voire clients stratégiques.
Identifier et recenser les risques
Vient ensuite l’étape de l’identification des différents types de risques existants pour votre entreprise. Pour structurer cette partie, demandez au chef de projet de regarder toutes les typicités de risques, comme mentionné plus haut : financiers, opérationnels, sociaux, réglementaires, etc.
N’hésitez pas à utiliser des outils collaboratifs (groupes de travail, questionnaires internes) pour faire remonter les risques du terrain.
Évaluer la probabilité et l’impact des risques
Il faut maintenant passer à l’évaluation des risques. Dans cette étape, vous observez de façon objective la probabilité d’occurrence et l’impact des risques s’ils venaient à se concrétiser : cela peut-il entraîner des pertes financières ? Porter préjudice à la réputation de l’entreprise ? Impliquer un arrêt de l’activité ?
Cette double analyse vous permettra de classer les risques selon leur niveau de criticité, grâce à une matrice visuelle croisant ces deux critères.
Prioriser les risques
Votre matrice de risques vous donne une vision claire des priorités. Les risques les plus critiques (forte probabilité et fort impact) doivent naturellement faire l’objet d’actions de prévention immédiates.
Cela peut passer par des investissements matériels, des formations, des audits de conformité ou encore la diversification de vos fournisseurs.
Pour les risques à criticité moyenne ou faible, la mise en œuvre de plans d’action différenciés ou de dispositifs de surveillance suffira dans un premier temps.
Formaliser la cartographie
La dernière étape consiste à formaliser cette analyse et méthodologie de prévention des risques et de la partager avec vos collaborateurs.
N’oubliez pas : la cartographie des risques n’est pas un document figé. Elle doit vivre, être actualisée régulièrement, et surtout, être intégrée aux décisions stratégiques de l’entreprise.
Une cartographie des risques peut-elle évoluer avec le temps ?
La mise à jour de la cartographie des risques est essentielle pour assurer que celle-ci évolue avec votre activité et avec les tendances du monde d’aujourd’hui. Pour la maintenir à jour, plusieurs techniques s’imposent :
Intégrer la cartographie dans les processus de pilotage
Une cartographie des risques efficace ne s’arrête pas à sa création. Pour qu’elle reste pertinente, elle doit s’intégrer pleinement à vos processus de gouvernance et de pilotage.
Cela signifie que vos comités de direction, vos revues de performance, ou encore vos réunions budgétaires doivent régulièrement inclure un point « risques ». Ainsi, chaque décision stratégique ou opérationnelle sera complétée par une analyse actualisée des menaces et des opportunités.
Réaliser des mises à jour régulières
Le contexte dans lequel évolue votre entreprise est en perpétuelle mutation. Risques économiques, évolutions réglementaires, nouvelles dépendances fournisseurs ou encore cybersécurité : autant d’éléments qui peuvent affecter votre cartographie.
Pour rester à jour, il est donc recommandé de recommencer l’exercice de cartographie des risques chaque année, en prenant compte de nouvelles tendances du marché. Dans certains secteurs ou contextes particulièrement tendus, vous aurez peut-être même besoin de la mettre à jour de façon semestrielle, voire trimestrielle.
Pensez également à réagir rapidement en cas d’événement majeur (crise sanitaire, conflit géopolitique, évolution réglementaire inattendue, etc.).
Surveiller les signaux faibles
Au-delà de ces mises à jour programmées, l’idéal est de dédier un chef de projet à la surveillance constante de la pertinence de ce document. Pour cela, mettez, par exemple, en place des dispositifs de veille ou de détection des signaux faibles : retours des équipes terrain, surveillance des fournisseurs, analyse des incidents internes, veille sectorielle et réglementaire…
Ceux-ci sont souvent les premiers indicateurs d’un risque en train de monter en puissance. Les repérer à temps vous permettra d’ajuster votre cartographie et de déployer des actions préventives avant que le risque ne se matérialise.
Communiquer sur la cartographie en interne
La cartographie des risques n’a de valeur que si elle est réellement comprise et utilisée par celles et ceux qui font vivre l’entreprise au quotidien. Pour cela, il est essentiel de la rendre accessible à tous. Organisez des points d’équipe, des formations concrètes ou des moments d’échange réguliers pour que chacun sache repérer les signaux d’alerte et comprenne son rôle dans la maîtrise des risques.
L’enjeu est simple : que chaque collaborateur devienne un acteur clé du risk management, et pas seulement un spectateur.
Comment Deel peut vous aider à piloter vos risques RH à l’international
Les entreprises d’aujourd’hui accélèrent leur développement à l’international, que ce soit via l’ouverture de nouveaux marchés ou le recrutement de collaborateurs à l’étranger, ce qui complexifie la gestion RH.
En effet, chaque pays possède ses propres réglementations en matière de droit du travail, de fiscalité, de protection sociale... Toute erreur ou tout oubli peut vite se transformer en risque financier ou juridique majeur pour l’entreprise.
C’est pour cela que de nombreuses structures font appel à un EOR, comme Deel, pour assurer leur bonne conformité. En centralisant la gestion de vos collaborateurs internationaux sur une seule plateforme, Deel vous aide à sécuriser vos opérations RH, où que soient vos équipes. Vous pouvez créer des contrats conformes aux législations locales en quelques clics, gérer la paie dans plus de 150 pays, et vous appuyer sur les experts de Deel pour suivre les évolutions réglementaires. Un vrai levier pour réduire les risques et vous concentrer sur l’essentiel : la croissance de votre entreprise.
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